lundi 14 janvier 2008

Remy Biechel : « Partouche me porte chance ! »


On serait tenté de ne plus le présenter... Quatrième au Palm Beach de Cannes l'année dernière et récent vainqueur du Super Satellite de Saint-Amand, Remy Biechel est devenu en quelques années l'un des meilleurs joueurs de poker parisiens. Il revient sur sa victoire dans le Nord mais aussi sur son parcours dans le monde du poker. Entretien avec l'une des étoiles montantes du Texas hold'em.

Bonjour Remy, comment te portes tu depuis ta récente victoire au Super-Satellite de Saint-Amand ?
Ca va très bien ! Je suis très heureux d'avoir remporté un tel tournoi. C'était magnifique. Je tenais d'ailleurs à remercier toute l'équipe du Partouche Poker Tour et plus particulièrement Jérémie Zawadzki, Maxime et Prosper Masquelier pour leur accueil.

Quelles sont tes impressions sur ce premier super satellite du Partouche Poker Tour ?
Il n'y a rien à dire, l'organisation était royale. Tables flambant neuves, bons croupiers, décor sublime, table finale exceptionnelle et salle impeccable, c'était vraiment magnifique. Non seulement Partouche a réussi à faire un tournoi de 334 joueurs sur 12 heures, ce qui n'est pas évident. Mais en plus, tout était synchro, ce qui est extrêmement important dans un tournoi de cette envergure.

A quel moment t'es tu dis que ce tournoi pouvait être le tien?
C'est lorsqu'il restait 34 joueurs. On attendait tous qu'un joueur saute, moi le premier (ndlr : les 33 premiers se qualifiaient directement pour le Main Event de Cannes). J'avais suffisamment de jetons pour voir venir, alors j'attendais patiemment mon ticket pour la Grande Finale. Ce qui était mon objectif principal. J'ai attendu et attendu mais personne ne voulait partir. J'ai finalement décidé de prendre un risque, pour jouer la gagne derrière. J'ai mis 50% de mon tapis sur deux coups successifs et remporté les blinds, alors que je n'avais pas grand chose en main. Les autres avaient tellement peur de sortir à la 34ème position qu'ils ne me suivaient pas. Alors j'ai ramassé un paquet de jetons. C'est à ce moment là que je me suis dis que ce tournoi pouvait être le mien.

Objectif Cannes maintenant…
Oui, j'ai vraiment hâte. Ca va être un magnifique tournoi. Je me souviens du tournoi du Palm Beach l'année dernière. C'est certainement le plus beau des tournois auxquels j'ai participé. La structure sur les trois jours, le décor et la table finale, c'était un régal. Alors cette année pour le Partouche Poker Tour, ça va être exceptionnel. Et puis, 1 000 000 d'euros à la clé, ça rend saoul (rires).

Depuis quand joues-tu au poker ?
J'ai commencé à jouer au poker fermé à 17 ans avant de me mettre au Texas hold'em il y a un peu moins de 2 ans. A l'époque, je remportais 8 parties sur 10 au poker fermé jusqu'au jour où j'ai eu l'impression d'en avoir fait le tour. Alors je me suis mis au Texas hol'em, qui était à la mode qui plus est. J'ai effectué ma première partie à une table à 30 euros à l'Aviation. J'avais perdu en tentant des coups inbluffables. Un vrai débutant ! J'avais une victoire toutes les 10 parties. Mais perdre m'était indispensable pour bien comprendre le jeu.

Qu'est ce qui te plait tant dans le Texas hold'em ?
Le jeu en lui-même. Les combinaisons, la lecture de l'adversaire, le bluff, même si ça ne passe pas toujours (sourire). Il y a certes plus de chance que dans le poker fermé mais ce que j'aime avant tout c'est le côté psychologique. Je joue énormément dessus. Notamment sur celui de l'adversaire.

Quel est ton meilleur souvenir au poker ?
Partouche me porte chance ! (rires) J'ai réalisé mes meilleures performances lors de mes deux tournois Partouche. J'ai également de très bons souvenirs de petits tournois satellites qui m'ont qualifié pour des gros tournois à l'Aviation. Cinq satellites pour cinq qualifications, c'est pas mal. Après il y a mon premier EPT de Prague où j'ai terminé 121ème sur 555 joueurs.

Un petit mot pour conclure?
Je suis fils d'ouvriers et mes parents font l'effort de comprendre ma passion et mon mode de vie. Ce qui n'est pas évident. Ils m'aident vraiment à avancer. Je tiens donc à les remercier. Merci également à un ami qui me soutient dans tous les moments. Enfin, un grand merci à Partouche en espérant que je réussisse la passe de trois en septembre prochain, et un immense bravo à Bertrand Grospellier dit "Elky" pour sa très belle victoire à l'EPT Bahamas. Chapeau !