mardi 13 mai 2008

Roland Rozel : « Je suis revenu de loin ! »


A force de taper sur le clou, Roland Rozel a fini par l'enfoncer ! Présent aux Super Satellites de Divonne et de Lyon, Roland Rozel n'était pas parvenu à se qualifier pour Cannes. Mais à force de persévérance, cet habitué des casinos de La Grande Motte, Nice et Aix a enfin réussi à valider son billet pour le Palm Beach en remportant l'étape niçoise. Le Miraculé revient de loin, il raconte son parcours...

Bonjour Roland Rozel, comment vous sentez-vous depuis votre remarquable performance à Nice ?
Ça va très bien ! Une victoire comme celle-là met en confiance ! Je participe souvent à des tournois un peu partout en France et même en Espagne. J'en ai remporté quelques uns déjà et je dois dire que l'on se sent très bien lorsqu'on gagne. Mais une victoire comme celle de Nice donne vraiment des ailes.

Il s'agissait là de votre troisième tentative...
En effet, j'avais déjà participé aux Super Satellites de Divonne et du Lyon Vert mais je n'étais pas parvenu à me qualifier pour Cannes. J'aurais même dû aller au Super Satellite de Saint-Amand mais je n'ai pas pu, faute de calendrier. A chaque fois que je me suis qualifié, c'était en remportant des Satellites organisés à la Grande Motte. Un casino qui me réussit.

Nice aussi vous réussit!
Oui en effet. Le comble est qu’à Nice, je n’avais pas eu le temps de me qualifier via un Satellite étant donné que j’avais disputé les tournois de San Remo et de Monaco auparavant. Mais vu que j’étais dans le coin, je me suis dit qu’il fallait que je participe à ce Super Satellite niçois, alors je me suis inscrit directement sur place et je dois dire que je ne regrette rien (rire).

Tout s'est bien passé pour vous à Nice…
En réalité je me suis fait une grosse frayeur. Au troisième niveau, sur 5000 de jetons il m’en restait seulement 275. Tout le monde me voyait partir. Puis j’ai misé mon tapis avec Roi et dix. Un tapis que 5 joueurs ont suivi pour tenter de m’éliminer. J’ai finalement remporté le coup avec une paire de 10 et le pot de 1500. Tout est parti de là, je suis revenu de loin !

Le billet pour Cannes était-il votre objectif principal?
Bien sûr ! Nous étions tous très stressés à l’approche de la bulle ! On regardait les écrans et s’apercevait qu’il y avait encore deux ou trois joueurs de trop. Alors ça jouait très serré et j’en ai profité pour arracher deux ou trois coups importants. Puis quand la bulle a explosé, c’était la délivrance pour tout le monde ! C’était impressionnant !

Comment avez-vous abordé la table finale ensuite?
Arriver à la table finale, c’était déjà très bien pour moi ! J’étais très heureux même si j’étais loin d’être chipleader. Mais quand il vous arrive des choses comme celles que j’ai vécues préalablement dans le tournoi, on sait que tout peut devenir possible. On écoute cette petite voix qui nous guide et on joue comme bon nous semble. Les intuitions, on les sent ou pas. Là je les avais suivies et ça m’avait plutôt bien réussi.

Quelles sont les qualités d’un bon joueur de poker ?
La patience, jouer sérieux et éviter de faire des coups de poker à l’emporte pièce. Certes, il faut en faire pour remporter un tournoi, mais il faut choisir le bon moment ! Je pense qu’il faut également varier son jeu et ses coups pour bien gérer une partie.

Quels sont les conseils que vous pourriez donner aux futurs joueurs du PPT ?
Je ne prétends pas être un professionnel mais je dirais qu’il faut s’armer de patience et ne jamais rien lâcher. Ne jamais s’énerver et ne pas jeter ses jetons bêtement. Tant qu’on a des jetons, il y a de l’espoir, et je suis bien placé pour le dire ! J’ajouterais pour finir : bonne chance !