vendredi 29 février 2008

L'oeil d'el Maestro


Venu tenter sa chance au premier Super Satellite à Saint-Amand, le champion de backgammon François Tardieu nous dévoilait sa conception du poker mais aussi les similitudes qui existent entre le backgammon et le poker. Tout simplement bluffant !

Le backgammon n'a plus de secret pour lui. Voilà pourquoi François Tardieu, champion de France, triple champion d'Europe et considéré comme l'un des meilleurs joueurs de backgammon au monde, était venu participer au premier Super Satellite du Partouche Poker Tour. Joueur de poker depuis une vingtaine d'années, François Tardieu ne s'était jamais lancé dans le grand bain. Le PPT était la rampe de lancement idéale : « 2.000.000 d'euros, ça ne se manque pas ! » s'exclamait-il encore peu après son élimination. Mais si l'enjeu reste un atout important pour "el Maestro", le plaisir aussi : « On peut se défouler à une table de poker, ce qui n'est pas toujours le cas dans la vie. Au poker, on peut mentir, cacher des choses, faire semblant. Tout ce qui est interdit ou mal perçu dans la vie sociale, est considéré comme "bien joué" au poker. C'est ce qui est excitant ». Et quand on lui demande quelles sont les similitudes qui existent entre le backgammon et le poker, "el maestro" répond : « il y a de nombreux points communs entre les deux disciplines. Comme la faculté à se concentrer pendant longtemps, l'observation ou la mémoire par exemple. On apprend également beaucoup sur la dimension psychologique, celle des autres et la sienne. Au backgammon comme au poker, on ne peut manipuler ses adversaires si l'on ne se maitrise pas soi même. Avec le temps, on se bonifie, on acquiert de la sagesse et de l'expérience, on apprend beaucoup de ses erreurs. En fait, la seule différence est qu'au poker, on n'est pas obligé d'avoir des bonnes cartes pour gagner ». François Tardieu vous donne rendez-vous au Casino le Lyon Vert le 15 mars prochain où il retentera sa chance lors du troisième Super Satellite de la saison.



lundi 25 février 2008

Le poker est dans la place !



Chaque détail compte au Texas hold'em. Y compris la position du joueur à la table. Qu'il soit le premier ou le dernier à parler change considérablement la donne. Une importance de taille qui fait de la position un facteur vital dans la stratégie du poker. Explications.

Tous les joueurs le savent, la position est primordiale autour d’une table de poker, déterminante au niveau des relances comme du bluff, de l’analyse comme de l’optimisation des coups. On entend par « position » la place du joueur par rapport au bouton, c’est à dire au dealer. Un joueur tient sa position en fonction des joueurs situés sur sa droite, et par conséquent, ceux de sa gauche ont la position sur lui. Au poker hold’em, le dernier qui parle occupe une position avantageuse sur les autres. Il a le temps d’analyser ce qu’il se passe autour de lui et de prendre une décision après coup. Il a toutes les cartes en main pour adapter sa stratégie. La position la plus inconfortable est donc celle du joueur qui s’exprime le premier. Il avance à l’aveugle sans aucune information. La loi du dernier mot est celle du plus fort en quelque sorte.

Au poker, si le risque paye, il peut ruiner également

Si la plupart des joueurs préfèrent se trouver dans les derniers à parler, c’est avant tout parce que ces positions leurs permettent de récolter un maximum d’informations sur leurs adversaires, leurs jeux et leurs intentions. Dans ce cas, il est toujours plus facile de jouer une main intermédiaire comme par exemple. Le joueur peut, soit tenter de voler le pot en relançant, soit suivre en espérant améliorer son jeu au tableau. En revanche, si le joueur se trouve en première position avec le même jeu et que 7 adversaires se trouvent derrière lui, il doit impérativement se dire qu’il s’agit de 7 menaces potentielles, susceptibles de relancer, sur relancer ou encore balancer leur tapis. Au poker, si le risque paye, il peut ruiner également. Alors le premier à parler doit, en règle générale, se contenter de jouer que s’il a une main dite forte, au risque de se faire prendre ses jetons. Sa marge de manœuvre est donc limitée.

Tirer profit des joueurs

Bien sûr, tout est relatif. Et tout dépend du contexte. Si le premier joueur à parler se met à relancer fort, alors qu’il ne le faisait pas précédemment, tout porte à croire qu’il possède un bon jeu. Voilà pourquoi le bluff est plus difficilement décelable chez celui-ci, même s’il est beaucoup plus risqué… Autre facteur important : la position par rapport à certains joueurs, la position relative autrement dit. Si un joueur agressif se trouve à votre gauche, il n’aura aucun moyen de pression, de peur de se heurter à une main plus forte, en cas de relance de votre part. Il en va de même avec les joueurs trop prudents qui, impressionnés par votre fougue, auront tendance à se coucher deux fois sur trois.

L’importance de la position est donc cruciale. Une bonne position permet de connaître ses adversaires et leurs intentions de jeu mais aussi la stratégie que l’on a à adopter à un moment précis. Au poker, mieux faut savoir avant de penser.

vendredi 22 février 2008

L'ordonnance du docteur Glaude



En venant seul à Divonne, Eddy Laurent Glaude n'avait qu’une idée en tête : se qualifier pour le Main Event de Cannes. Durant sa nuit passée à l'hôtel, ce médecin de 32 ans s'est alors concentré comme jamais pour atteindre son but. Sans s'imaginer que le lendemain, il allait enflammer les surfaces vertes pour arriver quatrième du Super Satellite ! A Divonne, un showman est né.

S'il manipule les cartes comme le bistouri, alors autant vous dire qu'Eddy Laurent Glaude est un redoutable médecin. Car en termes de poker, le doc a prouvé, lors du Super Satellite de Divonne, qu'il n'avait rien à envier aux meilleurs. Lunettes de star, sweet à capuche et sourire éclatant, on aurait pu penser que ce showman était un habitué des tournois, des projecteurs et des flashs crépitant des appareils photos. Pourtant, il s'agissait bien là de son grand baptême : « c'était génial mais impressionnant ! Les projecteurs, les photographes, les caméramans et la foule, je ne pensais pas que ça allait être aussi médiatisé. C'était hallucinant ! ». Voilà pourquoi sa prestation lors de ce deuxième Super Satellite du PPT l'avait quelque peu surpris sur le moment : « lors des breaks, je comparais mon tapis à celui des autres et j'étais étonné de voir que je me trouvais toujours dans la moyenne et surpris d'être encore en jeu. Alors je savourais chaque moment et le faisais partager à mes proches. J’appelais tout le monde, ma famille, ma copine et mes amis ». Un vrai régal pour cet amoureux du poker, qui aime avant tout dans ce jeu, mise à part sa dimension stratégique, les émotions qu'il procure : « Quand tu te retrouves en bluff total et que tu y vas pour gagner le pot, ça bouillonne d’autant plus que tu ne dois pas montrer que tu bluffes. C’est vraiment excitant. C'est ce que j'aime dans le poker ».

« Une performance dans un tournoi reste à vie ! »

Le doc est également un compétiteur né. Lorsqu'il a vu pour la première fois l'affiche du PPT au Pharaon, il n'avait qu'un seule idée en tête : se qualifier pour Cannes! Après deux Satellites et un Super Satellite, l'objectif est pleinement rempli. Un bilan plutôt satisfaisant pour cet habitué des cercles parisiens et grand amateur de tournois, qu'il juge nettement plus intéressants que les parties de cash game : « Je préfère de loin l'ambiance et le style de jeu que l'on rencontre dans les tournois. A Divonne par exemple, quand le 35ème joueur est sorti, on s’est tous serré la main, très heureux d’avoir atteint l’objectif fixé. C’était magnifique. Ça joue également plus sérieusement et plus stratégique dans les tournois, vu que tout le monde arrive avec la même quantité de jetons. Au moindre faux pas, on le paye cash. C’est pour ça qu’une performance acquise dans un tournoi reste à vie ». La sienne restera gravée chez tous les passionnés de cartes présents à Divonne. Et de par son style, sa gentillesse et sa capacité à faire le show, Eddy Laurent Glaude a montré qu’il possédait tout ce que l’on aime chez un joueur de poker. Voilà pourquoi on est déjà impatient de revoir le showman à Cannes en septembre prochain !

*Eddy Laurent tenait à saluer chaleureusement sa tendre aimée Susanne, Vincent, Samy, Gary, Raphaël, Anthony, Sylvain et ses autres camarades de poker lillois sans qui, il ne serait jamais arrivé jusqu’ici. C’est chose faite champion !

lundi 18 février 2008

Azeddine Yessad : "Une belle fête pour le poker!"


Azeddine Yessad, 54 ans, joue au poker depuis « quelques temps maintenant ». Grand amateur de cartes, ce restaurateur de Grenoble a connu le véritable coup de foudre pour le Texas Hold'em il y a un an, à Divonne-les-Bains. Une variante qu'il trouve simple et agréable à jouer et qui l'a amené à découvrir l'univers des casinos. Un an après, il triomphe en ce même lieu, à Divonne, à l'occasion du deuxième Super Satellite du Partouche Poker Tour. Calme, serein et patient comme à son habitude, Azeddine Yessad revient sur sa belle victoire. Paroles de sage.

Bonjour Azeddine, comment-vas-tu depuis ta belle victoire au Super Satellite de Divonne ?

Très bien merci. Je suis très heureux d'avoir vécu un tel moment. On était 347 joueurs et je suis arrivé jusqu'au bout, c'est quand même pas mal (sourire). Ce Super Satellite était pour le poker et moi-même une très belle fête. J'étais venu avec une dizaine d'amis qui m'avaient proposé de m'inscrire. Aujourd'hui, je ne le regrette vraiment pas. Eux ont été éliminés, certains tout proche du but, mais ils retenteront leur chances à Lyon le 15 mars prochain.

Comment as-tu trouvé ce Super Satellite ?
Il s'agissait de mon premier tournoi et je dois dire que j'ai été conquis. C'était vraiment sympathique, convivial, chaleureux et très bien organisé du début à la fin. L'équipe du Partouche Poker Tour et le Grand Casino de Divonne ont toujours pris soin de leurs joueurs, notamment lors du buffet dinatoire qui était tout simplement royal. Je le répète, c'était vraiment une belle fête pour le poker et pour les joueurs. J'ai même rencontré des gens que je n'avais pas vu depuis longtemps, d'autres que je ne connaissais pas et que j'ai appris à connaître. On a bien rit, bien mangé et bien joué... on s'est vraiment tous bien amusé.

Et le niveau de jeu dans tout ça ?
J'ai trouvé le niveau de jeu élevé. Il y avait des joueurs très coriaces notamment à la table finale. J'ai trouvé Samir Chaib (ndlr : son adversaire final) très bon par exemple. Il a joué sérieusement jusqu'au bout, sauf peut-être lors du dernier coup où il pensait que je bluffais alors que non… Après, il a peut-être eu un petit manque de lucidité avec la fatigue. Moi-même j'étais lessivé (rire).

A quel moment tu t'es dis que ce tournoi pouvait être le tien ?
Il n'y a pas de moment en particulier. Mais je me suis dis à un instant précis qu'il fallait peut-être que je me concentre. C'est sans doute ce qui m'a permis d'aller au bout. Je me souviens qu'à un moment, je me suis levé pour parler avec un joueur derrière moi. Au moment où je reviens sur ma table, je vois ma main : dame et huit de carreau. Le croupier me dit « trop tard ». Alors je me couche… le flop tombe, 3 carreaux dont un roi et un as. Trois joueurs sont à tapis et j'avais la meilleure main. C'était un rappel à l'ordre du destin…

Maintenant c'est Cannes et son mythique Palm Beach !
J'aime le poker et je recherche avant tout le plaisir. Je m'étais inscrit à Divonne pour m'amuser et jouer aux cartes, tout simplement. Mais c'est vrai que lorsqu' il ne restait plus que 100 joueurs, je me suis dit « pourquoi pas ? ». Maintenant, j'irais à Cannes dans le même état d'esprit. C'est-à-dire sereinement. Après on verra si un bon coup est à jouer.

Sereinement d'accord, mais 2.000.000 d'euros sont quand même en jeu ! Que ferais-tu avec une telle somme ?
(rêveur) C'est vrai que c'est une très belle somme. Je donnerais une partie de cet argent à des associations comme je l'ai toujours fait lorsque j'étais commerçant. Puis avec le reste, je voyagerais énormément je pense.


jeudi 14 février 2008

Ces dames qui filent les jetons !



Aux dires de nombreux hommes, jouer au poker contre une femme est loin d'être une partie de plaisir. Trop imprévisibles, trop prudentes, parfois même trop charmantes, les joueuses utilisent toutes les cartes dont elles disposent pour venir à bout de leurs adversaires. Place aux dames maintenant!

A ceux qui pensent encore que le poker est un jeu réservé aux hommes, invitez une demoiselle à venir jouer, vous ne serez pas déçus… Si les femmes sont encore trop peu nombreuses à percer dans le milieu du poker, elles ont, avec le temps, acquis un niveau et une expérience semblables à ceux des hommes. Les raisons sont multiples comme l’explosion du phénomène poker hold’em, l’ouverture de tournois féminins et la médiatisation de joueuses outre Atlantique comme Jennifer Tilly ou encore Kathy Liebert, également coach de stars hollywoodiennes telles que l’acteur James Woods. En tant que joueuse, elle avait auparavant remporté un tournoi appelé « la bataille des sexes ». Comme quoi même au poker, dames et rois ne font pas toujours bon ménage.

Le Partouche Poker Tour a ses princesses

En France, il n’y a pas encore de « poker ladies » internationales comme Shannon Elizabeth ou Liz Lieu, mais la présence de joueuses talentueuses lors du Partouche Poker Tour encourage à pallier cette absence. Au Pasino de Saint-Amand-les-Eaux, lors du premier Super Satellite de la saison, certaines se sont brillamment démarquées comme la ravissante actrice Alice Taglioni, auteur de l’une des meilleures performances féminines du tournoi et éliminée dans la dernière ligne droite, juste avant les places qualificatives. La Suissesse Margareth Kuno, elle, est devenue la première joueuse à se qualifier pour Cannes en terminant 26ème du Super Satellite de Divonne au terme d’un superbe parcours. Certes elles n’étaient pas nombreuses par rapport au nombre de participants. 9 sur 334 joueurs à Saint-Amand, 6 sur 347 joueurs à Divonne. Mais cela ne les a pas empêché d’illuminer ces soirées de coups plus étincelants les uns que les autres. Si bien qu’en les voyant jouer, on pouvait se demander si la nature ne les avait pas dotées de dons pour le poker. Comme le bluff, l’intuition ou la prudence. Des atouts redoutables.

« La majorité des joueurs « gagnant » ne sont pas affectés par l'apparence physique de leurs adversaires » Liz Lieu

Si redoutables que les hommes n’ont pas le même goût de la défaite face aux joueuses. Une problématique se pose alors dans le monde impitoyable du poker : les femmes jouent-elles autrement, ou est-ce les hommes qui s’obstinent à les lire différemment ? Chacun a sa réponse. Mais en cette période de Saint-Valentin, honneur aux dames avec la ravissante et non moins talentueuse Liz Lieu, qui pense effectivement que certains hommes jouent différemment contre les femmes. Ce qui les amène à prendre parfois de mauvaises décisions. Elle ajoute même, dans une interview accordée à nos confrères de pokernews, que des joueurs font tout pour sortir les joueuses avant que celles-ci ne les fassent tilter. Une erreur selon la championne américaine : « Tout en apprenant, j'ai remarqué que la majorité des joueurs « gagnant » ne sont pas affectés par l'apparence physique de leurs adversaires, que ce soit au niveau du sexe, de l'âge ou de leurs races. Mais si le fait d'être une femme vous donne un avantage, saisissez-le ! ».

Elles sont prêtes à tout!

Si pour Liz Lieu, certains hommes s’obstinent à jouer différemment face aux femmes, divers témoignages de joueurs, croisés sur et en dehors des tournois, prétendent que c’est parce que femmes et hommes jouent différemment. Selon eux, les femmes apporteraient plus d’importance à l’intuition que ne le font les hommes. Certaines suivent même des coups impayables, notamment après le flop où elles se persuaderont que sur la Turn ou la River, une combinaison les feront gagner. Ils affirment également que les femmes seraient prêtes à tout pour remporter un coup, y compris user de leur charme, et seraient plus tolérantes et flegmatiques. En effet, malgré la domination numérique des hommes dans le monde impitoyable du poker, les femmes se sentent comme chez elles autour des tables. Si bien qu’elles supportent mieux railleries et quolibets des autres joueurs et ne perdent pas inutilement leurs jetons en étant appâtées par des « si tu ne suis pas, arrêtes le poker ! ». Les joueuses ne tiltent jamais.
Les différences se jouent donc sur des détails. Mais les joueuses semblent cependant bénéficier d’un avantage indéniable : celui de connaître mieux les hommes que ceux-ci ne les connaissent. Leur détection des émotions masculines serait par conséquent un atout bluffant…

INTERVIEW:
Margareth Kuno, la dame de fer !


Margareth Kuno est devenue la première demoiselle du Partouche Poker Tour à se qualifier pour le Main Event de Cannes. Cette Suissesse d’origine hongroise a terminé 26ème sur 347 participants au terme d’un magnifique parcours. Pour son premier grand tournoi, Maragareth a prouvé que les femmes avaient bien leurs places autour des tables de poker. Réservée voire mystérieuse, elle raconte sa toute première fois.

Bonjour Margareth, alors ça fait quoi d’être la première joueuse à valider son billet pour le Main Event de Cannes ?
Je suis très fière d’être arrivée jusque là. Pour la gente féminine, ça prouve que l’on peut y arriver aussi. Je suis également extrêmement heureuse d’aller à Cannes ! C’était mon objectif principal pour mon premier grand tournoi. Je n’y suis jamais allée donc je suis très enthousiaste à l’idée de découvrir la ville et le Palm Beach.

Pour ton premier grand tournoi, comment as-tu trouvé ce Super Satellite de Divonne-les-Bains ?
Très palpitant et très cardiaque ! J’avais entendu parler du Partouche Poker Tour à la radio et je me suis dis que j’allais y participer. Je me suis inscrite à un tournoi satellite de Divonne et me suis qualifiée, tout simplement. Après je me suis retrouvée ici dans cette immense salle, c’était vraiment impressionnant.

Depuis combien de temps joues-tu au poker?
J’ai commencé à jouer au poker fermé en privé avec des amis il y a 5 ans environ. Puis je me suis mise au Texas hold’em il y a un an seulement. La première fois que j’ai joué de l’argent, il y avait de l’adrénaline, des sensations fortes que je n’avais jamais ressenti auparavant. La variante m’a tout de suite plu.

Et quelle dose d’adrénaline va te procurer le Main Event de Cannes ? 2.000.000 sont en jeu !
Oulala… je ne préfère même pas y penser (rires).


ZOOM:
Margareth Kuno s’est fait sortir par l’un des sept finalistes du Super Satellite de Divonne, Jonathan Khalifa. Alors qu’ils se trouvaient sur la table principale, un petit jeu s’était installé entre eux à la fin duquel Jonathan Khalifa a eu le dernier mot. Reconstitution des faits.

Les blinds sont de 6.000 et 12.000, ante 1200. Il ne reste plus beaucoup de jetons à Margareth Kuno qui n’a pas d’autres solutions que de mettre son tapis avec . Tout le monde se couche, excepté Jonathan Khalifa, chipleader de la table. « L’abonné aux as », comme Margareth s’amuse à l’appeler, colle avec . Plusieurs duels avaient déjà opposé, dans la bonne humeur, les deux jeunes joueurs auparavant. Cet ultime face à face allait sonner la fin de cette idylle ludique.

Le Flop tombe :
Khalifa touche une paire de deux. Mais possibilité de couleur pour Kuno.
La Turn et la River:
La Turn et la River donneront un full pour Jonathan Khalifa. L’habitué du Casino le Pharaon à Lyon élimine la dernière dame en lice du Super Satellite de Divonne avec un full pharaonique.

mercredi 13 février 2008

Une finale exceptionnelle!



La finale du Super Satellite de Divonne-les-Bains aura été riche en suspense et rebondissements. En démarrant sur les chapeaux de roue, les sept joueurs nous ont offert une partie endiablée, un sprint de 16 coups à la fin duquel Azeddine Yessad est sorti vainqueur. Un beau rush du doyen de la tablée qui mérite amplement sa victoire. Chapeau bas l'artiste!

Sept candidats pressés d’en découdre, il n’en fallait pas plus pour que cette finale devienne palpitante ! Azeddine Yessad, chipleader avec 451.000 de jetons, Samir Chaib avec 321.000, Yann Reytier 283.000, Jonathan Khalifa 167.000, Philippe Olivier 181.000, Massimo Confortin 154.000 et Eddy Laurent Glaude 134.000. Sept joueurs aux styles différents, sept candidats au titre suprême.
Après un tirage au sort déterminant les positions, Yann Reytier, au siège numéro 2, se trouve au bouton, Jonathan Khalifa, petite blind (50.000) et Eddy Glaude, grosse blind (100.000). Première main et premier tapis pour Yann Reytier qui tente d’emblée d’imposer son rythme avec . Derrière, Eddy Laurent Glaude, , le suit. Un tombe au flop. Eddy Laurent Glaude touche sa paire et se remplume. Premier coup dur en revanche pour Yann Reytier.

«Une River glaciale»

Deuxième donne et Eddy Laurent Glaude remet ça. Tapis avec . L’Italien Massimo Confortin, brillant depuis le début de ce Super Satellite l’accompagne avec . Il possède moins de jetons que Glaude, il est à tapis. Pendant le dévoilement du tableau, Massimo danse, écouteurs dans les oreilles, tentant désespérément d’évacuer la pression. Le tableau n’apporte rien. Le gladiateur « Mars » est le premier à quitter l’arène finale. Mais l’Italien n’a pas à rougir, il aura été, et de loin, l’une des attractions de la soirée. Il sort sous une standing ovation.
Troisième donne, Samir Chaib décide de passer à l’action avec . Jonathan Khalifa, en réussite depuis le début du tournoi, le suit avec une paire . Les deux joueurs se lèvent lorsque le Flop tombe . On entend alors Jonathan Khalifa se motiver « c’est bon, c’est pour moi ! ». Mais après une Turn ne donnant rien, la River s’avère glaciale pour Jonathan Khalifa, un donnant une quinte à Samir Chaib. Ecœuré, Jonathan est éliminé mais peine à le réaliser. Il ne semble pas décider à quitter l’estrade, reste près du public et se lamente. That’s Poker !

«Le coup de la nuit !»

Discret depuis le début de la finale, le chipleader Azeddine Yessad s’apperçoit que Glaude et Chaib empilent les jetons. Ils sont à sa hauteur et totalisent chacun 450.000 de jetons. Yann Reytier suit derrière avec 320.000 et Philippe Olivier ferme la marche avec 63.000. Yessad décide alors de prendre les choses en main. Son expérience, son flegme et son tapis impressionnent et lorsque le vieux briscard relance, les autres se couchent. Il ramasse de nombreuses blinds. Il faudra finalement attendre la 13ème donne pour voir les choses évoluer. Assurément le coup de la nuit. Avec , Samir Chaib n’hésite pas longtemps avant de sortir son tapis. Philippe Olivier, discret depuis le début des hostilités et à sec niveau jetons, le suit avec . Eddy Laurent Glaude entre également dans le coup avec . S’en suit de Azzedine Yessad avec . Quatre joueurs sont donc dans le coup, deux à tapis. Un murmure se fait sentir dans le public. Le Flop tombe . Après un petit temps de réflexion, Glaude mise la totalité de son tapis, immédiatement et étrangement payé par Yessad. Le croupier dévoile la Turn , puis la River . Chaib l’emporte avec sa paire de dame et évince deux joueurs de la table. Deux des meilleurs : Eddy Laurent « showman » Glaude et « le professeur » Philippe Olivier. 15ème donne. La fatigue se fait ressentir chez les trois joueurs restants. Yann Reytier qui possède le moins de jetons n’a plus le choix. Il doit agir et vite vu l’importance des blinds (100.000/200.000). Il met son tapis avec . Azeddine Yessad sent l’occasion parfaite pour le sortir. Il colle avec . Le tableau n’apporte rien. Yann Reytier sort.

«Vini vindi vinci...»

Le face à face peut avoir lieu entre Azeddine Yessad et Samir Chaib. Le premier possède 1.028.000 de jetons, le second 678.000. Azeddine Yessad part donc favori. Il le confirme dès la première donne. Il relance de 200.000 avec et . De son côté Samir Chaib touche . Son intuition le pousse à payer. C’est ce qu’il fait. Le Flop tombe : . Yessad relance de 300.000, Samir Chaib, lui, met son tapis. Yessad marmonne, se tâte puis le colle sans se douter que Chaib le devance d’une modeste paire de 2. La Turn n’apporte rien mais la River donne une paire de 9 décisive pour Yessad, fatale pour Chaib qui sort la tête haute. Il aura été sensationnel du début jusqu'à la fin du tournoi. Quant à Azeddine Yessad, il aura mené les débats tout au long de la soirée. « Vini vindi vinci », le tout en restant chipleader !